✖ i ain't gonna take no shit from no one, not even from you. (carson).

RHYS&CARSON

winning is what i do best and you're my next game.

La fin de semaine. Un truc qui me semble si paisible, mais pourtant qui ne l’est jamais réellement. Je me dis que je devrais me reposer, mais j’ai toujours quelque chose de mieux à faire. Froisser les draps avec un pur étranger ou picoler jusqu’au petites heures du matin avec ma sœur et ma meilleure amie. Je ne vis pas de la manière la plus saine, j’en conviens parfaitement. Je ne suis plus la même personne qu’avant, je le sais. Je ne pense pas vouloir redevenir la sympathique petite Carson Rhodes. Celle que les gens aimaient bien, mais préférant tout de même Sidonie ou bavant sur le grand frère canon, Asher. Je n’étais pas intéressée. La vie que je menais me convenait et répondait à toutes mes attentes. La mort de ma mère m’avait affecté plus qu’elle n’avait affecté les autres membres de ma famille, parce que j’ai toujours eu un lien plus spécial avec elle. Elle n’arrêtait pas d’affirmer que je lui ressemblais, autrefois c’était la chose la plus flatteur qu’on pouvait bien me dire. Maintenant, plus on insiste sur ce fait, plus je fais des trucs radicaux pour changer. Si je ne suis pas comme elle, je ne finirais pas comme elle. Je me prépare à sortir, parce que je sais que si je me tire pas maintenant de la maison, mon frère me fera le monologue inintéressant sur le fait que je sois une connasse. Je le prend pas mal, je veux dire … de lui, quoi. C’est Asher, mais ça veut pas dire que ça m’emmerde pas pour autant. Heureusement pour moi, je ne travaille pas aujourd’hui. Heureusement ? Parce que j’ai envi de me bourrer la gueule et de ne pas penser aux conséquences. C’est visiblement ce que je fais à tout les jours de ma vie, mais un de plus ou un de moins, ça ne me tuera visiblement pas. J’suis pas habillée comme une pute, mais c’est tout comme. Je ne compte pas retourner chez moi ce soir et si c’est le cas, ça ne sera définitivement pas seule. Malgré les airs que je me donne, j’ai horreur de la solitude. C’est peut-être pour cela que je tiens à la présence de Mickaela ou de Tinsley lorsque je sors. Malheureusement pour aujourd’hui, aucune des deux n’est disponibles. Je vais probablement me coltiner des emmerdeuses de premières, mais c’est toujours mieux que d’être seule avec mes pensées. Je laisse tomber mes cheveux raides sur mes épaules et applique un peu de rouge sur mes lèvres. Je suis prête. J’attrape mon portable et envois un message texte à une fille que je connais à peine. Elle va me rencontrer au bar ? parfait. Je prend les clés de la caisse de mon frère et je me casse. Si il en a besoin ? Je m’en fous. Ça revient au même.

J’entre dans le bar, mes yeux s’habituant légèrement à la faible luminosité. La fille que je devais rencontrer est déjà présente. Genre, elle avait que ça attendre pour que je lui envois un message. Abby (?) me fait signe d’approcher et me tend un shot de tequila. C’est bien pour commencer la soirée. Je souris légèrement. Je renverse la tête alors que je m’enfile la boisson alcoolisée. J’ai la carte de mon père, alors j’offre de payer pour elle et moi. Après tout. Plus je dépense, mieux je me sens. C’est peut-être pathétique, mais réellement. J’en ai rien à faire. Je continue à boire pour l’amusement de boire, réellement. Ma tête tourne, mais j’ai relativement une bonne résistance à l’alcool lorsque Tinsley n’est pas dans le coin. Elle a le don de me pousser au pire, mais je m’en tape. J’adore ça. Elle est d’ailleurs la seule qui est au courant que je veux me taper le professeur de Marketing. Après tout, puisqu’elle suit également cette classe, elle ne peut que savoir pourquoi. Je tourne la tête à un moment, visant le mec canon qui était posé plus loin. Dès qu’il retourne la tête, un léger sourire moqueur se pointe sur mon visage. Rhys Meara. Cette soirée allait être définitivement plus intéressante que je ne le croyais au départ. J’entend ce qu’il me dit et je frissonne légèrement de dégoût. Il se prend pour quel imbécile de me traiter de gamine ? Les seuls qui le font sont Sid et mon père. Il n’en a aucun droit, réellement. J’ai envi de le frapper, mais c’est pas réellement une option pour professeur Meara. Je me commande un verre de vodka-pomme et me dirige vers lui. Je suis sincèrement énervée, mais j’hésite à lui laisser voir. Je remarque rapidement ses mains posées sur la table et aussi l’absence de bague à son annuaire gauche. « Est-il sage pour vous, qui êtes marié, de traîner dans un bar avec une fille comme moi alors que vous avez retiré votre bague, professeur ? » Si il a réellement enlevé sa bague pour draguer des filles plus facilement, il est foutrement pervers. Pas que ça dérangerait mes plans ou quelque chose dans ce genre, mais ça me ferait voir un truc différent chez lui. Quelque chose de foncièrement mauvais chez ce mec qui semble si parfait et passionné lorsqu’il enseigne –de ce que j’ai vu, les jours où je me suis présentée. Je porte mon verre à mes lèvres dès que le barman le dépose devant moi. Après avoir prit une gorgée, je me rapproche de lui, posant ma main sur son épaule. Ma bouche trouve son chemin vers son oreille alors que je propose, moqueusement « Et si vous vouliez réellement le savoir, j’ai l’âge de faire pas mal de trucs intéressants avec vous … monsieur. » Je met l’emphase sur le mot monsieur, parce que je suis certaine que si je n’avais pas envi de jouer, je l’aurais appelé Rhys depuis longtemps. Toutefois, Professeur Meara et Monsieur m’excitais encore plus, alors forcément.

Il n’était pas dans mes habitudes de courir après un homme marié. En fait, je sais que c’est tout à fait mon genre, mais ce n’est pas pour autant que je le faisais. Je n’ai aucun problème avec le fait qu’il soit marié, qu’il soit mon professeur ou qu’il soit bien plus âgé que moi. Si je ne me trompe pas, il a cinq ans de plus et ce n’est pas si énorme quand on y pense. Il n’a aucune raison de me dire non et je crois qu’il le sait autant que moi. Le fait qu’il soit mon enseignant n’est que mineur. Je m’en tape réellement et si lui, il a peur ça fait pareil. Je ne crois pas que la vie vaille la peine d’être vécue si on ne prend pas de risque. Et puis, il est celui qui a apprécié alors que je me frottais à lui l’autre jour. Il n’avait qu’à pas aimer et je ne serais même pas après lui en ce moment. La seule raison pour laquelle je n’abandonne pas, c’est parce que je sais qu’éventuellement je vais gagner. Ce n’est pas de la prétention, mais bien la vérité, tout simplement. Je gagne toujours et ce, depuis mes dix-huit ans. Année de la mort de ma mère et la date de mon changement singulier de comportement. Il devrait être fier de lui. Depuis qu’il m’a rencontré sur mon lieu de travail, je vais de plus en plus souvent sur le siens. Je ne suis pas du genre à aller à l’école. Je me montre quand j’en ai envi et c’est pas autrement. Toutefois, j’ai tendance à assister à plusieurs de ses cours puisque j’aime bien le rendre mal à l’aise. Je sais que ça fonctionne. Parce que je vois bien qu’il n’est pas la même personne dans une classe et à l’extérieur. Il est passionné, ça se voit. Je me demande même si il fait quelque chose d’autre de sa vie, parce que vraiment. L’enseignement semble être toute sa vie. Et puis, s’il a autant de difficulté à rester de glace devant moi, sa femme ne doit pas être torride au lit. Je dis ça, je ne dis rien. Après tout, je ne suis pas dans ses souliers et ce n’est pas un truc qui me tente tant que ça, en fait. Disons que j’évite toute forme de sympathie depuis le décès de ma mère. Je ne parle pas des trucs qui me tiennent à cœur et comme ça, j’ai plus de temps pour m’envoyer en l’air et faire ma garce.

Je ne pensais pas réellement tomber sur lui dans un bar. Ce n’est pas si étonnant, mais je me disais que probablement il corrigerait nos copies ou irait dans un bar de striptease afin de voir si j’étais disponible pour un show privé. Sa présence ainsi m’indique que ce n’est définitivement pas le cas et qu’en plus, il ne porte plus sa bague. Le fait qu’il m’adresse la parole est aussi un indicateur. Il sait parfaitement ce que je veux de lui. Pourquoi me parlerait-il sachant que j’allais probablement encore le tenter et le relancer sur ce que je veux de lui ? J’aime m’approcher de Rhys. J’aime bien être près de lui tout court puisque au final, je sais ce que je veux. Je le veux et s’il est relativement saint d’esprit, il me donnera ce dont j’ai envi. Je souris vaguement à sa réponse. Je ne sais pas réellement comment je me qualifierais, mais je ne pense pas qu’utiliser fille facile est également d’actualité, alors je pencherais pour irrésistible. Je n’aime pas quand les gens me disent non, alors il doit savoir à quoi s’attendre. Je reste à proximité de son corps, parce que de toute façon, je commence à être bourrée et que je suis plus affectueuse lorsque je le suis. Ma Vodka Pomme s’épuise rapidement, d’ailleurs. « Je sais pas, vous en pensez quoi ? Je suis du genre facile ou irrésistible ? » Que je lui réponds doucement avant de rapprocher mon visage du siens tout en restant tout de même a une distance … non, la distance n’était pas raisonnable, mais autant qu’elle pouvait l’être avec moi. Je termine mon verre et le dépose plus loin. J’ai la tête qui tourne légèrement, mais c’est une sensation avec laquelle je suis plus que familière. Sa dernière remarque me fait singulièrement rire. Pense t-il réellement que ses paroles vont me tenir à l’écart ? « Justement, professeur. Il y a plein de trucs que vous pourriez … m’apprendre. Si vous en êtes incapable, j’ai envie de pratique. » que je souffle alors que je frôle ses lèvres sans réellement les toucher avec les miennes et que je les descends dans son cou pour y poser un baiser, doucement. Je me recule un peu, laissant mon souffle courir dans sa nuque. Je me mord doucement la lèvre et je pose mes yeux sur lui. Je compte bien le faire céder et je commande deux verres en plus. Ça va peut-être l’aider à se laisser aller.