001. Rhys est quelqu'un de généralement discret qui ne préfère pas trop attirer l'attention sur lui. Cependant, ce n'est pas la même chose quand il enseigne. Il est discret sur sa vie, ne parle pas de lui, ne dévoile ses sentiments que très rarement et a du mal à dire des trucs comme : je t'aime. On dit alors de lui qu'il n'est pas démonstratif, mais qu'il fait le contraire quand il fait son métier.
002. Fut une époque où il fumait beaucoup de joints, quand il était jeune. Sa consommation s'était largement calmée quand il a commencé son travail et rencontré Siohban, mais maintenant qu'elle est partie, c'est le seul moyen qu'il a trouvé quand il est tout seul chez lui pour ne pas penser à elle. Il n'est pas accro, mais quand il en a envie, il ne se prive pas non plus. Par contre, il ne va jamais à son travail défoncé.
003. Il ne fait plus confiance aux femmes. Depuis que sa femme (aujourd'hui ex-femme) est partie en ne lui laissant qu'une simple lettre comme explications, disons qu'il a du mal. Il ne pense pas pour autant qu'elles sont toutes pareilles, il n'est pas comme ça. Seulement, il n'est pas prêt à se remettre dans une relative comme il pouvait être avant.
004. Rhys est un handicapé profond des sentiments. Il trouvera toujours une autre façon de dire je t'aime, plutôt que de le dire oralement. Quand il fait de l'ironie non-agressive avec une personne, c'est qu'il l'apprécie. Il ne dira jamais à quelqu'un qu'il l'aime bien directement, ce n'est pas du tout son genre. D'autre part, il ne va pas vers les autres en dehors de son travail. Si vous ne venez pas vers lui, il ne viendra pas vers vous.
005. Rhys aime bien regarder des films. N'importe quel film, sauf les navets. Disons que si des gens lisent des livres, lui, il regarde des films. Il n'en a pas vraiment de préféré, même s'il peut regarder sans arrêt Lords Of Dogtown.
006. Il est accro à la caféine et à la cigarette.
007. Il ignore complètement ce qui se passe à Auckland, en fait, il est resté enfermé dans "sa bulle" à cause du fait que sa femme soit partie. Ça l'a complètement chamboulé, alors il tente juste de se rebooster, sans faire attention à ce qui se passe à l'extérieur.
III ✍ Dust in the wind
J'ouvre la porte de l'appartement, pose ma veste sur le canapé et me faufile dans la cuisine. Je sais que Siohban y est, elle a tendance à toujours faire un tas de bruit quand elle s'y trouve. Comme si elle voulait à tout prix qu'on sache qu'elle faisait la cuisine. Il est vrai qu'elle cuisine comme une déesse, contrairement à moi. J'enroule mes bras autour de sa taille, mon torse collé contre son dos, alors que je l'embrasse dans le cou après avoir dégagé ses cheveux. J'enfonce ma tête dans son cou, la serrant un peu plus contre moi, avant de porter mon attention à ce qu'elle fait cuire. Je ne sais pas ce que c'est, mais ça a l'air plutôt bon... enfin je suppose.
« T'as passé une bonne journée ? » qu'elle me demande en se mettant face à moi, posant ses lèvres sur les miennes avant de passer ses mains sur ma nuque. C'est vrai qu'elle ne travaillait pas aujourd'hui, elle. Je sais pas ce qu'elle a fait, à vrai dire, elle fait ce qu'elle veut. Enfin je suis pas le genre de mec qui surveille tous les faits et gestes de sa copine tout ça parce qu'il imagine des trucs plus irrationnels les uns que les autres. J'ai confiance en elle, même si je lui dis pas vraiment. Elle le sait. Elle le sait, parce que sinon je l'aurais pas demandé en mariage. Je dis pas souvent ce que je ressens quand ça en vient à des trucs profonds. Alors quand je l'ai demandé en mariage et aussi que je l'ai épousé, c'était ma façon de lui dire que je l'aimais, elle et pas une autre.
« Oui, comme d'habitude tu sais. Et toi ? » que je lui réponds en la regardant dans les yeux, elle sourit. Ce petit sourire en coin qu'elle a tout le temps sur le visage, comme si elle savait se réjouir pour tout et n'importe quoi. Bordel, j'aime cette fille. Et j'ai la chance de l'avoir rien que pour moi. Je sais pas comment ça se fait, mais le fait est là. Je l'ai jamais compris sur ce point. Elle aurait pu avoir n'importe qui, mais elle m'a pris moi. Le mec qui a jamais fait grand-chose pour se faire remarquer, qui restait toujours à l'écart, préférant observer plutôt que participer. Étant considéré comme un rebelle par ma consommation de joints qui était relativement haute. Mais je m'en foutais. Bon, il est clair que maintenant que je suis prof, je me suis calmé sur les pétards. Et je sais même pas pourquoi j'en suis venu à faire ce métier. Surement parce que s'il y a un truc que j'aime bien que les gens sachent sur mon compte, c'est que je m'y connais en marketing. Que je pourrais en parler pendant des heures et que l'enseigner m'a paru logique. Dans le fond, c'était évident que je fasse ça, même si ça n'avait pas toujours été le cas. Siohban a su venir vers moi, puis j'ai pas mis longtemps à être complètement fou d'elle. J'étais dans l'incapacité de vivre sans elle. Et ouais, comme dans les films complètement à chier qui passent à la télé.
« Oui. » qu'elle me dit avant que je l'embrasse de nouveau, passant mes mains sous son t-shirt. Je sens qu'elle frissonne pendant une seconde. Je souris contre ses lèvres, prenant une grande inspiration. Elle me reproche parfois de pas assez souvent lui dire que je l'aime, alors elle me dit que je l'aime pas et que je m'en fous d'elle. La vérité, c'est que j'ai du mal à le dire. Ça me semble pas évident de le dire, je préfère le prouver par une façon d'agir avec elle. Une façon de me comporter que j'ai qu'avec elle, parce que je suis plutôt con avec les gens en général, sauf avec mes élèves. Je suis le mec gentil avec elle, celui qui a jamais fait de conneries, celui qui fait attention à elle comme si elle pouvait tomber et se casser à tout moment. Alors parfois, je lui dis que je l'aime et que je suis désolé, parce que sinon, elle arrête de me parler. Putain. Cette fille, je l'ai dans la peau et je sais pas ce que je ferais sans elle. Autour d'elle, je me sens con la plupart du temps, parce que j'agis comme un gosse qui a reçu ses petites voitures à Noël et qui arrive pas à s'en lasser. Métaphore relativement débile, certes, mais c'est comme ça que je me sens avec elle. Comme un gosse qui a son objet préféré entre les mains toute la journée, qu'il veut pas perdre, ni casser, ni arrêter d'avoir rien que pour lui.
« Rhys, je suis désolée. Désolée de partir comme ça, sans rien te dire, sans même te prévenir, mais c'est pour cela que je te laisse cette lettre. Si je pars, ce n'est pas de ta faute. Ou peut-être un peu, je ne sais pas. À vrai dire, c'est moi. J'ai besoin de m'en aller. Je crois... je crois que je ne t'aime plus. J'ai essayé de continuer comme ça avec toi, mais ça ne nous mène à rien. Je t'ai aimé, vraiment, pendant longtemps, mais aujourd'hui... c'est fini. Tout a changé. Peut-être que ma décision est stupide, mais... Tu sais, Rhys, t'es un type bien. Évidemment, tu parles pas de toi, tu t'ouvres pas facilement, mais ça se voit. Tu veux te prouver le contraire, tout le temps, mais tu sais que tu seras jamais si mauvais que tu le penses. Je te connais et je sais que tu trouveras un moyen de te rétablir. Tu trouves toujours. Ton métier, je sais que tu l'aimes, alors concentre-toi dessus. Au revoir, Rhys, j'étais heureuse d'être avec toi. » Je relis cette lettre encore une fois. Je sais pas comment réagir. Je viens de rentrer, ses affaires sont plus là, mais son parfum plane encore dans l'air. Ma mâchoire se crispe et ma respiration est saccadé. Putain. Je ferme les yeux, tentant de contenir le flot d'émotion qui m'arrive dans la face à chaque seconde. Colère, rage, tristesse, déception, dégout et tout un tas d'autres trucs que j'ai jamais ressenti avant. Bordel. Comment elle a pu me faire ça. Je comprends pas. Je me tourne vers le mur et fous un coup de poing dedans, manquant surement de me casser la main, mais je m'en fous. Je sens pas la douleur. Tous les trucs qui étaient sur la table finissent au sol, parce que je viens de la renverser. J'attrape la lettre de Siohban et la déchire, écrasant les morceaux restants dans mes mains. Je me sens pas mieux, non, mais ça me défoule un minimum. Je pourrais détruire l'ensemble des meubles qui se trouvent dans cette pièce, mais je me retiens. Je peux pas faire ça, ça serait... putain. Je passe mes mains sur mon visage, avant d'aller dans ma chambre. J'attrape de l'herbe dans mon placard et me roule un joint en deux minutes, que je m'empresse de caler entre mes lèvres. Je l'allume, tirant une latte dessus comme si c'était le seul truc que je pouvais faire. Non, je pourrais essayer de la rattraper, mais c'est trop tard. Elle a dit qu'elle m'aimait plus. Pourquoi elle me l'a pas dit en face ? Pourquoi est-ce qu'elle m'a écrit cette lettre ? Elle savait surement comment je réagirai si elle me le disait les yeux dans les yeux. Mais qu'est-ce que ça aurait changé pour elle ? Elle savait déjà ce qu'elle voulait faire. Je comprends mieux pourquoi hier soir elle avait l'air de me cacher un truc. Je suis trop stupide. J'aurais dû m'en rendre compte. J'aurais dû lui dire plus souvent que je l'aimais, m'ouvrir plus souvent à elle et pas faire comme si elle était qu'une étrangère ou juste une fille de plus. Parce que j'en avais eu avant elle, mais c'était pas pareil. J'en avais rien à foutre, avant des filles, mais elle putain. Elle, j'aurais fait n'importe quoi juste pour qu'elle soit avec moi pour toujours. Je me sens con. J'aurais jamais dû y croire autant. Après tout, elle a raison, ça nous menait à rien. Je tire une autre latte sur mon joint en fermant les yeux. Je vais m'en remettre. Elle l'a dit elle-même. Je vais m'acharner dans mon travail et je vais faire comme si tout allait bien devant tout le monde. Comme si elle avait jamais existé. Je réalise toujours pas je crois. Je sais même pas comment je vais faire sans elle. Elle était devenue indispensable à mon univers, c'était un repère. La personne sur qui je savais que je pouvais me reposer. Je pensais qu'elle serait toujours là. Putain.
Sonnerie. Ça signifie que ce cours est fini et aussi que je vais sortir de l'université dans quelques minutes. J'ai pris l'habitude de partir tout de suite pour éviter d'avoir à parler à certains collègues qui ont tendance à poser des questions sur un peu tout et rien à la fois, pour éviter d'avoir à parler de Siohban. Les élèves se lèvent tous et commencent à sortir les uns après les autres. Certains en attendent d'autres en ronchonnant parce que l'autre est trop lent. Je vois Carson qui finit de mettre un trieur dans son sac et qui commence à se lever.
« Rhodes, je peux te parler cinq minutes ? » Je tutoie mes élèves, c'est plus simple. Bon le contraire est pas évident, parce que ça ne se fait pas trop. Mais ce n'est pas la question. Elle tourne la tête vers moi, surprise. Elle arque un sourcil, un sourire se formant peu à peu sur ses lèvres. Putain, quand je pense que j'ai pu être tentée par elle, ou plutôt son corps. Mais je savais pas qui elle était, oui, ceci est mon excuse. Bonne ou pas, je m'en fous. Ils sont tous sortis, il ne reste plus qu'elle et moi. Bon. Je veux lui expliquer que ce qu'elle fait est inutile et que ça lui servira pas. Je sais pas si c'est vraiment mon rôle, mais je suppose que sa famille est pas au courant et même si c'est le cas, je me sens obligé de lui exprimer mon point de vue. Quand je la regarde bien, elle a ce même air insouciant que Siohban. Ce même petit sourire en coin. Non. Je dois pas penser à elle comme ça. Elle me regarde, ayant l'air d'attendre que je parle. Que je lui dise ce que j'ai à dire.
« Honnêtement, Carson, je comprends pas. T'as de l'argent, t'as pas besoin de faire ça. Et tu sais de quoi je te parle. Et si t'aimes faire ça, c'est que t'es vraiment dingue. En plus, t'as beaucoup plus de potentiel que ça. Tu pourrais faire largement mieux. » que je finis par lui dire en la regardant dans les yeux. Elle adopte un air las. Comme si ce que je lui disais lui passait carrément au-dessus. Au pire, je m'en fous ce qu'elle pense. Au moins, elle sait ce que j'en pense, même si mon avis ne l'intéresse pas. Elle s'approche de moi, un sourire sur les lèvres, posant sa main sur mon épaule, la laissant glisser jusqu'à mon bras lentement. Elle rapproche encore son visage du mien, avant de murmurer.
« Mais Monsieur Meara, qu'est-ce qu'un homme comme vous faisiez dans un club de strip-tease ? Vous aviez une alliance à votre main gauche y a quelques semaines... votre femme sait ce que vous faites le soir quand elle n'est pas là ? » qu'elle me dit, avec provocation et un sourire angélique sur le visage, comme si elle n'avait rien dit. Ma mâchoire se crispe. Dommage, ma femme n'est plus là et d'ailleurs, c'est pour ça que j'ai enlevé ma bague. Mais... je remarque qu'elle est observatrice. Je me fous complètement de mon ex-femme ces derniers temps et je préfère ne pas y penser. Le fait qu'elle me rappelle le fait qu'elle soit partie m'emmerde énormément, mais j'évite de le montrer sur mon expression du visage plus longtemps. Faudrait pas que je donne satisfaction à Carson.
« Oh et vos cinq minutes sont écoulées. J'ai été ravie d'avoir cette conversation fort inintéressante avec vous. Sur ce, Professeur, au revoir. Oh et j'adore votre expression quand vous êtes mal à l'aise. » qu'elle ajoute en se mordant la lèvre inférieure. Je soupire, alors qu'elle me tourne le dos et sort de la salle. Putain. Je commence vraiment à avoir de tuer cette gamine. Bon, il est vrai que je peux pas nier non plus qu'elle est... plutôt canon dans son genre et que si c'était dans d'autres circonstances, j'aurais surement pas refusé ses avances dissimulées, mais là... je peux carrément pas me laisser tenter. Ça me foutrait beaucoup trop dans la merde, déjà que ma vie est merdique en elle-même, je veux pas empirer la situation.
IV ✍ Body and soul PSEUDO/PRÉNOM : HEAVY NOISE.ÂGE? SEXE? LOCALISATION? : 17/F/FRANCECOMMENT NOUS AS TU CONNU? une amie.SCENARIO OU INVENTE? : inventé.AVATAR : Garrett Hedlund.QUELQUE CHOSE A RAJOUTER? : puis-je le réserver ? 
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Sujet: (TERMINÉE) RHYS ☇ until the morning comes, i'll forget about our life. 
Mar 1 Nov - 21:59
bienvenue par ici et bonne chance pour ta fiche ! 
