◮ IF WE EVER MEET AGAIN. (JAXHUEM)

❝ if we ever meet again"

(c) fyeahdamoncaroline@tumblr

Il était plus de 20h00 lorsqu'Ana-Lyz quitta l'hôpital, un air peiné assombrissant son visage de poupée. Aujourd'hui avait été une dure journée. Elle adorait son travail, là n'était pas le problème. Cependant, être infirmière n'était pas tous les jours facile. En effet, elle côtoyait souvent la maladie ainsi que la mort. Et cet après-midi, elle avait perdu un patient. Bien-sûr, cela n'était pas la première fois mais là, il s'agissait d'un adolescent de treize ans qu'elle affectionnait beaucoup. La jeune femme avait toujours pensé qu'il s'en sortirait puisqu'elle était de nature optimiste. Et puis, elle se disait que la vie n'était pas si injuste, que le destin ne condamnerait pas un pauvre innocent qui n'avait rien demandé à personne et qui souhaitait une seule chose, profiter de la vie comme ses autres camarades au collège. Mais elle aurait dû se souvenir que la vie ne faisait jamais de cadeaux, qu'elle était égoïste envers les plus méritants. Foutue maladie chronique. Enfonçant un peu plus ses mains dans les poches, la blondinette avança rapidement, souhaitant absolument se changer les idées. Toutefois, avant, elle n'avait qu'une envie : celle de prendre une douche bien chaude et manger quelque chose. Elle était assez fatiguée donc cela ne pourrait que lui faire du bien. Peu de temps après, elle pénétra dans le premier métro qu'elle aperçu soit celui qu'elle prenait tous les soirs pour rentrer, puis se posa sur l'une des banquettes en mousse. Sachant qu'elle n'arriverait pas dans les prochaines minutes, elle posa sa tête contre la vitre et ferma les yeux, repensant à sa journée...

Plusieurs arrêts de métro plus tard, la demoiselle ouvrit les yeux, vérifia qu'elle avait toujours son sac à son épaule, se leva puis sortit du transport en commun. L'air frais lui fit du bien et elle en profita alors pour en inspirer une grande bouffée. Elle se trouvait désormais dans le quartier de Newmarket, celui dans lequel se situait son appartement. Quelques minutes de marche et elle y arriverait rapidement. Elle reprit donc sa marche sans pour autant se presser, réfléchissant à ce qu'elle ferait de sa soirée. C'est alors que, en arrivant au bout de la rue, elle percuta quelqu'un de plein fouet, stoppant ainsi la course de ce dernier. Sous le choc, elle tomba à terre mais heureusement, ses fesses en premières. « C'est que vous êtes pressé dîtes-donc ! » S'exclama-t-elle tout en levant la tête vers le fautif. Mais, en tombant sur un visage qui lui était familier, elle écarquilla les yeux de surprise tout en ouvrant légèrement la bouche sans pour autant ajouter quoi que ce soit. Jaxhuem... Elle ne s'attendait vraiment pas à tomber sur lui, et surtout pas ce soir. C'est là qu'elle se souvint qu'elle se trouvait dans une position ridicule et se releva donc hâtivement, les joues légèrement rouges. « Jaxhuem. Alors comme ça vous ne m'appelez pas mais vous préférez me rentrer dedans en pleine rue ? Je savais que vous étiez quelqu'un de direct, mais quand même. » Lança-t-elle d'un petit ton amusé en croisant ses bras contre sa poitrine.

if we ever meet again

JAXHUEM & ANA-LYZ

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Journée de congé spontané, c’était ainsi que se qualifiait la journée que Jaxhuem venait de passer. Si l’expression semblait compliqué, le principe, lui, n’était pas parmi les plus évolués de cette basse planète : il avait suffi qu’il trouve quelque chose de plus intéressant à faire de sa journée, et voilà qu’il avait décidé de ne pas aller dans le misérable petit garage où il passait son temps les mains collées dans l’huile ou le cambouis. Et puis, ce n’était pas tous les jours facile de devoir mêler deux jobs, donc il fallait bien parfois faire avec les aléas du direct. Car oui, que l’honneur soit sauf, il n’avait presque pas passé sa journée à se tourner les pouces, il avait fait quelques trucs plus intéressants que ça. Sans vraiment le vouloir, puisque c’était sa chère tutrice, ‘Jo’ qui lui avait vivement conseillé de se lancer sur la piste d’une fille qui était largement suspectée d’être une sorcière. Faire du repérage en soit, histoire de ne pas buter une pauvre fille innocente, prudence est mère de réussite. C’était une tâche bien ingrate qu’elle lui casait là dans son emploi du temps : ‘pars en éclaireur mon petit et si tu trouves quelque chose d’intéressant, sonne la cloche et ne fais rien avant que je débarque’, voilà à quoi pouvaient se résumer les instructions qu’il avait reçues. Il aurait très bien pu lui dire de se mettre ses instructions là où elle ne penserait sans doute jamais, et qu’il saurait se débrouiller comme un grand garçon, mais il n’en avait rien fait. Brune, jolie, forte poitrine à ce qu’il pouvait entrevoir sur les quelques photos qu’elle avait déjà prises, pister cette fille n’allait pas être la pire plaie de la planète, hein. Il l’avait retrouvée à la sortie de son boulot vers dix-huit heures et voilà qu’il se retrouvait depuis à la suivre un peu partout, avec de plus en plus l’impression de s’être transformé en sac à merde (chien, si vous voulez connaître le mot que tout le monde emploie pour ces bestioles).

Finalement, elle avait beau être sexy, sa vie n’avait franchement rien de fascinant, elle était entrée dans un petit magasin alimentaire pour faire quelques courses, il avait été dans quelques rayons et en avait profité pour s’acheter des chewing-gums, dans l’espoir qu’occuper sa mâchoire occuperait tout son cerveau. Franchement, il était de moins en moins surpris qu’elle lui ai filé une affaire qu’elle avait déjà en cours, cette espèce de fourbe de tutrice qu’il devait se coltiner à longueur de journée pour une erreur qu’il avait pu commettre il y a quatre ans de cela. Comme quoi, dans la Hunting Division, rien ne se pardonnait. Mains enfoncées dans les poches, il était à présent appuyé contre un mur, à fixer la devanture d’un magasin comme un sac à merde de faïence. Quel glorieux job, si elle pouvait mettre le feu au magasin, ou se téléporter de l’autre côté de la route, ou encore provoquer un ouragan parce qu’il n’y avait plus sa taille de godasses, ça lui rendrait vachement service ! Mais franchement, cette fille paraissait on ne peut plus normale, si ce n’est encore plus chiante à suivre que d’autres. Trente ans pour faire le tour d’un magasin de fringues qui allait sans doute bientôt fermer, trente ans pour retirer de l’argent, enfin bref, il avait bien envie d’aller se coucher. Ou de l’inviter au resto pour voir s’il y avait au moins quelque chose à tirer de cette fille. Tu parles, s’il faisait ça, il se retrouverait en plus avec sa conscience (encore une femelle tiens) pour le faire chier. Après tout, un homme classe n’invitait pas une femme au resto tout en ayant le numéro d’une autre dans sa poche. Allez savoir pourquoi il le lui avait demandé d’ailleurs, à cette Ana, ce n’était pas son genre de rappeler les filles, encore moins pour leur proposer un rencard romantique. D’autant plus que c’était très bien comme ça, éviter pour elle la vie avec un espèce de taré qui pistait les sorcières, c’était lui sauver l’existence ! Finalement, il vit la brune enfin ressortir du magasin, pour traverser la route à vitesse grand V sans le lâcher du regard. Oh zut, elle l’avait remarqué. Peut-être qu’il avait cherché à se faire voir depuis un bon moment déjà, dans l’attente qu’il y ait un peu d’action au milieu des courses de bouffe et des courses de fringues ! Sans doute qu’il ne savait pas encore à quel point son vœu allait être exaucé. « Qu’est c’que vous m’voulez ? » Voilà que maintenant elle était franche et rapide, à croire qu’il s’était fait chier toute la soirée à la suivre pour finalement n’avoir que trente secondes d’entretien avec elle. « A vous ? J’en sais rien, c’est juste qu’on va aux mêmes endroits. » Et voilà qu’il esquissa un sourire ironique, totalement détaché. Si sa tutrice venait à apprendre à quel point il avait merdé cette mission si simple, elle serait presque capable de lui en mettre une dans le nez, donc autant ne pas trop merder.

« Lâchez moi okay ?! Si je vous revoie encore une fois, ça se passera autrement. » Quel avertissement. Qu’il ne prit pas encore, puisque, alors qu’elle partait, il la retint par le bras. « Me touchez pas ! » « On a pas le droit de parler comme des gens civilisés alors ? » Il allait continuer sa phrase pour finir par une remarque sarcastique, mais elle ne lui en laissa pas l’occasion, puisqu’elle lui attrapa le bras pour l’envoyer quelques mètres plus loin contre le mur d’en face. Finalement, elle n’était pas aussi chiante et irréprochable qu’il l’avait cru, et alors qu’il tentait tant bien que mal de se relever, elle comprit rapidement qu’elle avait fait une bourde et c’est ainsi qu’elle disparut à toute allure dans la ruelle perpendiculaire à l’artère où ils s’étaient retrouvés. Merveilleux ! Au moins, il avait une preuve évidente de sa culpabilité en tant que saleté au nez crochu ! Il n’avait plus qu’à… continuer d’improviser à sa manière, même s’il devait faire face à Wonder Woman. Oubliant la douleur qui traversait son épaule, celle-là même qui s’était écrasée la première contre le mur qu’il s’était allègrement mangé, il s’engagea dans la ruelle à la poursuite de la jeune femme. Qui avait du se trouver un balai volant, puisqu’elle avait déjà disparu. A peine sorti de la ruelle pour rejoindre une nouvelle grande artère, il percuta de plein fouet une nouvelle personne. Putain de merde ! Il ne pouvait pas être tranquille, alors ?! Apparemment, le Saint Père là haut s’amusait fortement à ne lui donner aucune chance de rattraper ses bourdes. Retenant un juron en sentant la douleur de son épaule se faire d’ailleurs plus vive, il baissa les yeux vers la personne qu’il avait manqué de renverser : elle était quand même plus petite et moins musculeuse que lui… Blonde d’ailleurs, l’allure chétive. Tiens. Sa soirée ne semblait pas aller en s’arrangeant. Ana, la fameuse fille qu’il ne se voyait pas rappeler, qu’il aurait préféré éviter ce soir alors qu’il était en pleine chasse à la sorcière, mais bon, comme une dose de malchance n’arrive jamais seule ! Il jeta un rapide coup d’œil autour dans l’espoir de repérer la brune, mais rien, définitivement plus aucune trace d’elle. Et voilà que sa camarade de bousculade lui mettait le grappin dessus, visiblement avide d’avoir plus d’informations sur le silence de Jaxhuem depuis leur fameuse dernière soirée. Abandonnant toute idée de rattraper sa bavure en même temps que la brune, le jeune homme baissa les yeux vers la blonde, esquissant un léger sourire alors qu’elle parlait. « Eh bien, considérez que j’aime particulièrement l’effet de surprise qu’une rencontre fortuite dans la rue peut produire. » Il n’allait pas répondre pour cette histoire de ‘ne pas avoir rappelé la demoiselle’ après tout, ils étaient dans un pays libre. « C’est souvent plus agréable de ne pas forcer les choses. Comme les deux dernières fois. N’est ce pas ? » Le don de faire des sous entendus bien remarquables par le ton qu’il employait, c’était un don que Jaxhuem savait parfaitement bien mener, et sans doute que son interlocutrice hasardeuse allait sans doute s’y habituer… un jour.

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Ana-Lyz se souvenait parfaitement de sa rencontre avec le jeune homme. Elle s'était déroulée le mois dernier, dans l'hôpital où elle travaillait. En effet, il était arrivé le front ensanglanté dont quelques morceaux de verres y résidaient. Une bagarre dans un bar qui avait mal tourné. Elle s'était donc occupée de le soigner, subissant au passage son petit numéro de charme. Elle était même censée le surveiller jusqu'à ce que les autorités arrivent pour l'emmener en cellule de dégrisement mais finalement, elle s'était laissée amadouer et l'avait aidé à filer en douce. Après tout, il n'était pas dangereux et si elle pouvait l'empêcher de passer une nuit en prison... Bon d'accord, on pouvait dire que le charme du brun avait fini par opérer sur elle, mais au moins, elle avait fait sa bonne action de la journée. En tout cas, elle ne pensait plus le revoir après cet épisode. Pourtant, le destin en avait décidé autrement puisqu'elle était une nouvelle fois tombée sur lui mais dans un contexte totalement différent. Dans un bar pour être exact. Et c'était même elle qui était venue à sa rencontre. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu'elle venait tout juste de croiser son ex. Ex qu'elle avait quitté parce qu'elle le trouvait bien trop collant et possessif à son goût. Et, afin qu'il ne l'importune pas, elle n'avait rien trouvé de mieux à faire que d'embrasser Jaxhuem devant ses yeux, le faisant ainsi pour son petit ami. Cela avait été radical. Son ex n'avait pas cherché plus loin et était parti du bar, laissant la demoiselle satisfaite. Et apparemment, cela n'avait en aucun cas dérangé le ténébreux puisqu'il en avait profité lui aussi. Cette même soirée, ils en avaient profité pour discuter, apprendre à se connaître et lorsque ce fut l'heure de partir, il lui demanda son numéro de téléphone. Malgré que d'ordinaire, ce n'était pas son genre de donner son numéro comme ça, elle le lui avait écrit sur un petit morceau de papier. Elle appréciait cet homme mystérieux et bizarrement, elle sentait qu'elle pouvait lui faire confiance. Cependant, des jours étaient passés sans qu'elle n'ait de nouvelles de lui. Sans doute avait-il une vie bien chargée ou l'avait-il simplement oubliée ? Elle avait cependant décidé de ne pas se prendre la tête à ce sujet même si au fond, elle aurait bien voulu le revoir. Hasard, voilà qu'elle tombait nez à nez avec lui au détour d'une rue. Et elle n'avait pas pu s'empêcher d'évoquer le fait qu'il ne l'avait toujours pas appelée. Pas pour le blâmer non, mais uniquement pour le charrier un peu. D'ailleurs, sa réponse l'amusa et lui arracha un sourire. « C'est vrai. Je dois avouer que ça rend la chose... plus amusante. » Elle haussa des épaules, conservant toutefois ses bras croisés avant de s'avancer de quelques pas vers le jeune homme. « Puis il faut dire que les rencontres hasardeuses nous vont bien. » Ajouta-t-elle sans quitter son petit sourire. « Vous sembliez pressé en tout cas. On vous attend quelque part et vous êtes en retard ? » Demanda-t-elle sans aucune gêne, la curiosité faisant partie de sa personnalité.

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JAXHUEM & ANA-LYZ

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Retrouvailles fortuites qui se jouaient en plein milieu de cette rue commerciale. Ce n’était pas forcément pour lui déplaire. Quoique. Il avait un boulot à faire, du moins, en principe mais il semblait que ce boulot avait pris ses jambes à son cou et avait profité en plus de la diversion Ana pour créer de la distance entre Jaxhuem et lui. Magnifique. Peut-être que le hasard faisait bien les choses, mais pas pour lui en tout cas : s’il avait bien voulu que Jax montre qu’il pouvait être un vrai professionnel, il n’aurait pas fait tourner sa mission filature à la catastrophe pure et dure. Foutu destin de merde. Bien entendu, alors qu’il faisait face au visage naïf et souriant d’Ana, il ne laissa rien paraître, dessinant un léger sourire de ses lèvres. Ce n’était pas la pire rencontre qui lui avait été donnée de faire, c’était incontestable. Pourtant, ces derniers temps le jeune homme avait plutôt cherché à éviter cette présence autour de lui, tout autant que l’affection qu’elle commençait à éveiller chez lui : car oui, reconnaissons le, il l’aimait bien. Elle était sympa, attachante, et agréable à vivre. Quoique, un peu trop sur la défensive, après tout, il n’avait pas l’intention de l’assassiner. Juste de profiter d’elle. Ou pas tant que ça après tout, probablement qu’ils n’auraient jamais le temps d’aller plus loin que quelques sourires et autres regards gras sans intérêt. C’était ce qui se jouait en ce moment, à chaque fois qu’ils se voyaient. Si tant est qu’il n’y ait pas d’ex autour, mais peut-être que ce soir, le destin voudrait bien être un poil plus clément que d’habitude avec le pauvre homme que pouvait être Jaxhuem. Ca ne lui déplairait pas, de pouvoir se vider la tête en charmante compagnie, quitte à ce que cette chère Jo lui tombe sur le coin de la tronche assez rapidement.

Certainement qu’elle se posait déjà beaucoup de questions sur le comment elle l’avait trouvé : bientôt presque en nage en train de courir au milieu d’une rue comme les mecs dans les films. Oui, il y avait de quoi se poser des questions, si les rôles avaient été inversés d’ailleurs, il se serait certainement déjà penché sur le pourquoi du comment elle était là à courir au beau milieu d’une rue commerciale. Côté fille, ça semblait plutôt s’interroger sur le silence de monsieur : il est vrai qu’à leur dernier rendez-vous encore une fois fortuit, ils avaient passé le cap du petit bisou… ouais, pas de quoi sauter de joie, ce n’était pas non plus le plus volontaire et sincère des bisous. A résumer comme ça, on pourrait presque croire qu’ils étaient de retour dans la cour du collège, à flirter comme deux jeunes prépubères en manque, sans pour autant oser sauter le pas. Lui, il aurait bien voulu le sauter dès le premier soir et passer à autre chose ensuite, mais visiblement elle avait besoin d’un brin de romantisme dans le lot, romantisme qu’il ne traînait franchement pas sur lui ! Heureusement pour lui, la crise de ‘couple’ (ça y ressemble après tout, il a le droit de ne pas appeler une fille, hein !) fut rapidement remise à sa place, tandis que l’amusement du petit jeu du chat et de la souris prenait place. Eh oui, tiens, même une fille aux allures ingénues comme cette Ana, cette situation de fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis, semblait amusée par tout ceci. Quoique, ce n’était pas franchement un jeu : au fond, mieux valait pour elle qu’ils arrêtent net leur relation et passent à autre chose, sans quoi, qui sait ce qui pourrait arriver. Il avait bien une coéquipière morte sur la conscience, il ne manquait plus que l’innocente à la liste. « J’aurais parié que vous étiez du genre à préférer le hasard aux… banals coups de téléphone. » Quel beau prétexte, mais il fit passer ça avec un sourire, avant de reprendre. « Et puis, je trouve qu’on comble mieux la soirée en se rencontrant par hasard, non ? » Petit cf au baiser d’il y a quelques temps, mais sans doute qu’elle avait saisi le subtile (ou pas) message qu’il lui envoyait. En espérant qu’elle ne commence pas à remettre une quelconque distance entre eux, pourvu qu’ils aient vraiment franchi le cap de la fille prude et du garçon dragueur ! « Pressé ? Non, j’aime prendre mon temps… Souvent. J’étais dans le coin et bref. Et vous alors ? Pour ne pas me voir arriver et me rentrer dedans de plein fouet c’est que vous êtes en retard quelque part également ? » Qui sait, peut-être qu’elle jouait les prudes avec un paquet d’autres hommes qui lui tournaient autour… Nah, impossible, tiens !