RAE △ so far away from safe and sound

@peppery ash
ruth-danaë, bentham.

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❝ Memory can change the shape of a room; it can change the color of a car. And memories can be distorted. They're just an interpretation, they're not a record, and they're irrelevant if you have the facts. ❞
@memento

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I ✍ I am what I am
NOM(S), PRENOM(S) : Bentham. Nom choisi en référence au philosophe. Elle n'était pas très inspirée. Ruth, prénom choisi parce qu'elle trouvait ça sobre. Danaë, prénom adopté parce que Enoch trouvait ça parfait.
SURNOMS : Rae, le plus souvent. Les gens qui l'apprécient moyennement optent pour le doux surnom de Jane Doe, lui rappelant avec enthousiasme qu'elle n'est rien.
DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 19 Février, Auckland.
ÂGE : 24 ans
EMPLOI/ÉTUDE : aucun
GROUPE : witches

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II ✍ And isn't it ironic ?

001. Rae est amnésique. 002. Elle ne maitrise que très approximativement son pouvoir. 003. Elle est claustrophobe. 004. Elle a tendance à porter des chaussettes dépareillées et à rester en pyjama aussi longtemps que possible. 005. Elle a récemment appris à jouer au poker et se débrouille assez bien. 006. C'est une vraie bricoleuse. 007. Elle maîtrise quelques techniques du genre Ken le survivant, ce qui l'intrigue beaucoup. 008. Elle est souvent de bonne humeur et il lui en faut peu pour s'amuser. 009. Cependant, il n'en faut pas beaucoup non plus pour entamer son enthousiasme. 010. Elle faisait partie de la Hunting Division. Ce n'est que lorsqu'elle a découvert son pouvoir qu'elle tenta de se suicider, répugnée à l'idée d'être un monstre. Bien qu'elle l'ignore, c'est son demi-frère qui l'a sauvée. À son réveil, elle n'avait plus aucun souvenir de ce qu'elle était. 011. Elle n'a pas d'emploi. Elle se contente de rester à l'abri chez Enoch, à errer sans but dans la maison. Bien qu'il soit assez réticent à l'idée de la laisser vagabonder seule, il commence à se rendre compte que ça pourrait au moins la distraire.

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IV ✍ Body and soul
PSEUDO/PRÉNOM : peppery ash/noémie (oui, la Noémie dont Sarah parle dans sa pseudo-présentation staffienne )
ÂGE? SEXE? LOCALISATION? : dix-huit ans, nana, lyon saintéééé
COMMENT NOUS AS TU CONNU? j'ai dû coucher avec la grande patronne (c'était éprouvant)
SCENARIO OU INVENTE? : inventéééé
AVATAR : Jennifer Lawrence
QUELQUE CHOSE A RAJOUTER? : OUI ! Faites mentir ma réputation : faites durer ce forum même maintenant que j'suis là !

III ✍ Dust in the wind

❝ Please let me keep this memory, just this one. ❞
@eternal sunshine of the spotless mind

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Ce fut une lumière blanche et légèrement aveuglante qui l'accueillit lors de son réveil. Ce fut également un sentiment de solitude incroyable qui la submergea lorsqu'elle inspecta ce qui l'entourait. Tout était vide et silencieux autour d'elle, à part les moniteurs divers qui bipaient à un rythme dont eux seuls connaissaient la signification. Et puis, ce fut la panique. Comment était-elle arrivée là ? Pourquoi diable avait-elle la très nette impression de s'être fait piétiner par un troupeau de yaks en furie ? Et, surtout, qui était-elle ?
Elle avait beau fouiller sa mémoire, chercher le moindre indice concernant son identité, elle ne parvint pas à dénicher un seul élément susceptible de réguler sa respiration et de ralentir les battements de son coeur. Et puis, quelqu'un entra dans la salle. La jeune femme fixa le nouvel arrivant, un grand garçon qui semblait tout juste sorti de l'adolescence, mais qui malgré tout avait un certain charisme. La brunette le fixa de son regard perdu, et il s'avança vers elle. S'ensuivit alors toute une série de questions, qui ne parvinrent qu'à l'affoler davantage. Elle ne se souvenait de rien, sinon qu'elle était née à Auckland et qu'elle détestait les muffins à la myrtille. Le médecin enchainait les hochements de tête pensifs, ne donnant absolument aucune indication quant à ce qu'il allait advenir de la pauvre jeune femme. Au terme d'une longue session de questions, il finit par quitter la chambre, la laissant à nouveau seule.
Une sorte de routine s'installa dans les jours qui suivirent, où le jeune médecin - Lewis - venait lui poser des questions, lui expliquer vaguement les raisons pour lesquelles elle ne se souvenait plus de grand chose - « un violent choc mademoiselle, c'est tout ce que l'on peut affirmer » - sans qu'elle ne réagisse vraiment. Ses rêves étaient ponctués d'images floues et obscures, parfois de lumières vives et d'une immense sensation de froid, et elle ne savait pas si cela avait la moindre signification, le moindre lien avec un quelconque souvenir.
Ce fut au bout d'une semaine que tout changea. Elle se réveilla en sursaut, se redressant brusquement dans son lit d'hôpital, une soudaine nausée s'emparant d'elle. Elle avait fait un rêve terrifiant qui ne semblait que trop réel. Il y avait une petite fille. Une petite chose brune, au visage angélique et au regard éteint. Eileen. Son rêve ne s'était concentré que sur le corps sans vie de sa petite soeur. Et cela avait suffi à la faire bondir hors de son lit et courir, fuir de cet endroit, sans qu'elle sache pourquoi, mais poussée par une peur telle qu'elle n'en avait probablement jamais ressentie.
Elle percuta violemment quelqu'un, qui eut le bon sens de la rattraper avant qu'elle tombe. Ses yeux complètement paniqués croisèrent ceux curieux du jeune homme, et elle se sentit envahie par une bouffée d'espoir. « Aidez-moi. » Bien qu'elle s'efforçât de parler d'une voix calme, elle se rendit compte que ses propos relevaient davantage de la supplication que de la requête. Elle savait qu'elle n'avait pas beaucoup de temps, qu'il était son unique moyen de s'échapper d'ici, de leur échapper - bien qu'elle ne sût pas qui ils étaient - et devant la confusion grandissante qu'il manifestait, elle sentit la panique reprendre le dessus. Lorsqu'elle entendit le bruit métallique d'un chariot qui s'écrase violemment contre un mur, elle se retourna brusquement, prête à s'enfuir, persuadée qu'ils l'avaient rattrapée. Mais lorsqu'elle fut forcée de constater que personne n'était là, elle se rendit compte que c'était elle qui avait fait ça. Il sembla s'en rendre compte lui aussi, et comprendre ce que cela signifiait, car il s'empara de sa main et la tira aussi discrètement que possible hors de l'hôpital.

❝ But my dreams, they aren't as empty
As my conscience seems to be ❞
@the who, behind blue eyes

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Elle se réveille en poussant un hurlement qui retentit dans toute la maison, mais déjà, les mains sont sur elle. Elle se débat, griffe, s'apprête même à mordre quand son assaillant perd momentanément l'équilibre, relâchant légèrement son emprise sur elle. Elle en profite pour se dégager, sauter du lit et se précipiter hors de la chambre. La fuite est de courte durée, cependant, car à peine a-t-elle atteint le couloir qu'une force soudaine la propulse contre le mur d'en face. Son front heurte le mur avec un bruit sourd qui la fait grimacer, sa joue gauche est collée contre la cloison, et ses bras son immobilisés le long de son corps par deux mains trop fortes pour elle. Respirer est une tâche qui s'avère laborieuse, à la fois à cause de la panique qui s'est emparée d'elle et à cause du corps qui écrase presque douloureusement tout le haut du sien contre le mur. Elle ne se laisse cependant pas faire, et s'efforce de lancer à l'aveuglette des coups de talons dans ce qu'elle espère être les tibias de son agresseur.
Il referme davantage ses doigts autour des bras déjà endoloris de Rae et la secoue légèrement. « Calme-toi. Arrête. Stop. » La voix est dure, sèche, cassante, et fatiguée - ou peut-être est-ce de la lassitude qu'elle perçoit dans ces paroles - et malgré ces intonations étrangères, elle la reconnait aisément. Ses épaules s'affaissent alors, presque dans un signe de défaite. Elle respire aussi profondément que sa position inconfortable le lui permet. Une fois. Deux fois. « Tu es calmée ? » Elle hoche fébrilement la tête, et sent les mains d'Enoch la relâcher doucement. Elle ne se retourne pas cependant, et préfère se laisser glisser jusqu'au sol, où elle se replie légèrement sur elle-même, pleurant déjà à moitié. « Oh non, pas de ça Danaë. » Il se penche, l'attrape par les bras et la hisse sur ses pieds. Tandis qu'il la traine à moitié à travers le couloir, les escaliers et la cuisine, elle commence à réaliser à quel point sa paranoïa empire et va finir par tous les tuer. Cela fait une semaine que, chaque nuit, ses cris réveillent toute la maison. Enoch semble s'en moquer. Mais pas elle.
Il l'installe sur une chaise avant de s'atteler à la préparation d'une quelconque boisson chaude à base de lait, de miel, et d'autre chose dont elle ignore la nature. Il lui tend la tasse, s'assied à côté d'elle et l'oblige à boire. Le silence s'installe, et elle finit par détacher son regard du contenu de sa tasse. C'est alors qu'elle remarque les griffures qui ornent les bras d'Enoch. Sa gorge se serre à la vue du peu de sang qui s'écoule de certaines des plaies dont elle est à l'origine. Elle se lève alors, lui fait signe de rester où il est, et file chercher de quoi le soigner. Elle sait pertinemment que ce ne sont pas trois insignifiantes griffures qui vont le tuer, mais l'idée de réparer un peu les dégâts qu'elle a provoqués la soulage.
Quand elle revient, il a la tête dans le réfrigérateur, et semble se moquer éperdument de l'état de ses avant-bras. Elle débarrasse la table et s'y assoit dessus. « Viens là. » Il referme le réfrigérateur d'un geste las, comme résigné, et finit pas obéir, se plantant juste devant elle, les bras tendus docilement afin qu'elle puisse jouer les infirmières. Elle sait qu'il observe chacun de ses mouvements tandis qu'elle s'applique à nettoyer le sang qui a déjà légèrement séché sur ses bras, et bien que cela la gêne au début, cela ne l'empêche guère de faire ce qu'elle appellerait volontiers "du bon boulot". Elle tire légèrement la langue, signe évident de concentration chez elle, et ça le fait sourire, mais elle préfère l'ignorer. « Tu crois que quelqu'un m'a lavé le cerveau ? » La question semble le prendre de court, et elle refuse de croiser son regard. « Pourquoi tu dis ça ? »
Elle relève enfin la tête, pose ce qu'elle a dans les mains, et soupire. « J'enchaine cauchemar sur cauchemar, et quand je me réveille, rien. Le vide total. Cela fait deux mois que je suis ici, et pas moyen de me rappeler qui je suis. Qu'est-ce que je sais sur moi ? Je fuis. C'est tout ce que je sais. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas qui je dois craindre, je ne sais même pas comment leur échapper. J'ai une saloperie de pouvoir que je suis incapable de maitriser, et je fais du mal à tous ceux qui veulent m'aider. Voilà ce que je sais. » Il ne répond pas tout de suite, et pendant une horrible minute, elle craint qu'il n'y ait rien à répondre, tout simplement parce qu'elle a raison. Et puis enfin, il brise le silence. « Tu ne sais peut-être rien, mais moi j'en sais, des choses. Tu es Rae Bentham, tu es hébergée depuis un peu plus de deux mois par l'homme le plus magnifique du monde, tu galopes comme une gazelle, et tu as raté ta vocation d'infirmière. » Il marque une pause et lui lance un sourire rassurant. « On s'en fiche de qui tu étais avant. »
Il l'embrasse alors sur le bout du nez, et elle sourit, mais son sourire est de courte durée, car elle se rend ensuite compte avec horreur qu'elle s'est mise à pleurer, pour de bon cette fois-ci. Son corps est malmené par de profonds sanglots qui l'étranglent à moitié, et en quelques secondes elle se retrouve serrée contre Enoch. Il n'en faut pas plus pour qu'elle se laisse presque porter jusqu'à sa chambre sans faire autre chose que s'agripper au t-shirt de son sauveur. Il la dépose sur le lit, s'assure que les couvertures sont bien en place, et s'apprête à retourner se coucher lorsqu'elle l'implore littéralement de rester. Elle le sent hésiter et ne lui en veut pas, mais il est trois heures vingt-sept du matin, et il est exténué. Elle l'entend alors s'effondrer sur le lit à côté d'elle, conservant quand même ses distances avec elle.
Lorsqu'elle se réveille, six heures plus tard, il n'a guère bougé. Il est étalé sur le ventre, a un bras dans le vide, et ses cheveux sont un désastre, et elle ne peut s'empêcher de se sentir de plus en plus coupable. Elle se lève alors et, n'ayant pas la force de fuir cette maison bien que cela soit sans doute la meilleure chose à faire, elle préfère essayer de se rattraper en préparant le petit déjeuner.

Rae Bentham a écrit:

COMMENT NOUS AS TU CONNU? j'ai dû coucher avec la grande patronne (c'était éprouvant)

Rae Bentham a écrit:

ALIX
merci beaucoup mon ananas des bois, et je te réserve tous les liens que tu veuuuuux

super

Citation :

Pourquoi diable avait-elle la très nette impression de s'être fait piétiner par un troupeau de yaks en furie ?