set to fire to the rain ◮ maxime

❝ But I set fire to the rain watched it pour as I touched your face. Well, it burned while I cried 'cause I heard it screaming out your name, your name ❞

J'étais de retour à Auckland depuis quelques jours. Il faut dire que tout était différent, je ne me sentais plus à ma place. J'avais toujours détesté cette ville parce que c'était celle qui avait "pris" la vie à mes parents. Je n'étais plus moi-même, je ne savais même pas pourquoi j'étais revenue. En faite si, il y avait deux raisons qui me poussaient à revenir. La première était Maxime, la seconde Maddison. Autrefois la première chose que j'aurais fait en revenant ici c'est de me téléporter dans la chambre de Maxime ou encore d'aller voir Maddison pour lui raconter tout ce qui s'était passé. Malheureusement ce temps-là était révolu. Un instant je les avaient surpris en train de s'embrasser, un autre j'étais en Angleterre en train de retrouver Isaac. J'étais devenue aussi accessoirement une meurtrière car si ce soir-là je ne les avaient pas surpris, je n'aurais tué aucun innocent. Mon beau-père croyait bien faire en m'envoyant en pensionnat, il fallait que tout cela cesse mais au fond c'était pire. Las-bas j'avais retrouvé un autre Isaac qui m'avais entraîné dans ses sales petits plans et j'avais fini par blesser des personnes en décuplant une double personnalité dont j'étais tout sauf fière. Je m’identifiais beaucoup à Jean Grey dans x-men qui s'était transformé en dark phoenix. J'étais devenue une dark phoenix incontrôlable et malgré tout j'avais réussi à m'en sortir. C'est pour cela que j'avais décidé de bannir mes pouvoirs de mon existence pendant un petit bout de temps. Je leurs en voulait encore beaucoup de m'avoir trahit ainsi, mon coeur était encore brisé en mille morceaux et mes sentiments toujours intact. C'est ce qui me faisait mal car je savais au plus profond de moi que je n'étais pas indifférente à Maxime. Tous mes sentiments pour lui étaient encore présent. Lorsque je l'est aperçu à travers la vitrine de son bar, mon coeur était dans tous ses états. Des larmes me venaient aux yeux et ma gorge se nouait. Lorsque je le regardait au loin, tout me revenais en pleine figure, tout cette haine que j'avais eu envers lui la dernière fois que nous nous sommes vues, cette tristesse que j'avais ressentit et tout le reste. Des flash-backs mais aussi des souvenirs heureux, d'autrefois lorsque nous étions ensemble. Tout me revenais, absolument tout. "Il m'avais brisé le coeur et je lui avais mis la tête à l'envers." A chaque fois je repartais, je me questionnais et je me demandais ce qui se serait passé si nous n'avions jamais rompu. Si nous avions eu notre happy ending comme dans les contes de fées... Les sorcières et les loups-garous n'étaient peut-être pas destinés à finir ensemble. J'étais stupide, après tout je en pouvais m'en prendre qu'à moi-même. C'est ainsi que je me mis à balancer le verre que j'avais dans les mains à la mer. Je me trouvais sur le port d'Auckland, je ne m’apprêtais pas à m’enfuir une nouvelle fois mais disons que j'avais toujours apprécié ce lieu. Il était remplit de souvenirs, c'était souvent là que je m'isolais bien que j'appréciais m'installer sur une pyramide d'Egypte pour faire le point sur ma vie, le port d’Auckland restait tout même l'un de mes lieux favoris. Souvent nous nous y retrouvions tous les trois, Maddison, Maxime et moi, pour parler de notre avenir, de nos rêves les plus fous. Aucune de nos discutions n'avait été sérieuse, elles étaient juste mythique. Je partis m’asseoir au fond du port, face à la mer là où aucun bateaux ne me gênerais visuellement. Isaac ne savais pas que j'étais là et s'il l'aurait su il m'aurais certainement interdit d'y aller. Il savait ce que ce lieu représentait pour moi et c'était tout ce don il ne voulait pas, que je me fasse du mal enfermé dans mes "stupides" souvenirs. Alors que j'étais perdue dans mes pensées j'entendis des bruits de pas venir vers moi, il était tard et souvent personne ne traînait à cet endroit du port. C'est pour cela que je me mise debout pour voir qui pouvait bien venir me déranger à une heure pareille. Il ne fallu que très peu de temps avant que mon coeur ne se mette en mode "bombe prêt à exploser". Maxime, LE Maxime, MON Maxime était là sous mes yeux. Venait-il ici pour s’offrir des minutes nostalgie lui aussi ? Dieu seul le savait. Je n'étais pas préparé à ça, pas maintenant, c'était beaucoup trop tôt. « Max..Max..Maxime. » annonçais-je en balbutiant, complètement pétrifié à l'idée de devoir l'affronter. « C'est bien toi ? » évidemment je savais que c'était lui mais je voulais en avoir le coeur net, je voulais m'assurer que je n'étais pas en train de rêver car des rêves ainsi j'en avais fait à la pelle. Souvent ça se finissait plus ou moins bien, tout dépendais de mon imagination.

Spoiler:

◖tumblr @ via winchested◗

Citation :: 11/11/11 soir ; Waitemata Harbor. ✍ Maïwenn/Maxime

But I set fire to the rain,
Watched it pour as I touched your face,
Well, it burned while I cried
'Cause I heard it screaming out your name, your name!
When I lay with you, I could stay there
Close my eyes, feel you here forever
You and me together, nothing gets better
music©lyrics : Adele

D'un geste qui lui été devenu automatique au fil des mois, il rempli alors le verre vide de liqueur du bonheur. Il se força à ne pas s'attarder sur le liquide. Résister était dur, ne pas céder à la tentation de boire ce fichu verre encore plus. Il poussa le verre sur la table afin que le client le prenne. Cela faisait longtemps que ce n'était pas pour lui que Maxime avait servi un verre. À vrai dire, ça faisait 17 mois et 9 jours. 17 mois et 9 jours sans aucune goutte d'alcool. Il se savait pas encore assez fort pour ne pas retomber dans l'alcool et repartir sur ses longues soirées dont le seul souvenir qui lui restait un gros trou noir que Maïwenn ou Maddison pouvait quelque fois remplir de seulement quelques événements. Peut-être que ne plus boire du temps était un peu radical mais pour lui, cela semblait être nécessaire. Il servit alors un nouveau verre mais cette fois, sa main eu du mal à se séparer du contact glacer du récipient. Il ferma alors les yeux pour se rappeler les quelques étapes : « 1. Je suis impuissant face à l'alcool. » murmura t-il. « 2. J'en suis venu ... » continua t-il « Je vous demande pardon ? » demanda alors un client assis au bar. Maxime ouvrit les yeux et chassa les pensées de sa tête. « Tenez. Un Straight Rye pour vous. » déclara t-il en posant le verre à porter des mains du client. Cela en était trop pour lui, il devait sortir d'ici au plus vite, il se rappelait bien les rechutes qu'il avait eu durant les tout premiers mois. Il avait bel et bien penser être sorti de tout ça mais retrouver le liquide ambré d'un bon verre de rhum l'avait vite fait retomber dans les profondeurs noires de la vie. Maxime fit donc un signe au barman qui partageait ce soir-là avec lui le service du bar pour lui dire qu'il sortait. Il avait besoin d'air, il avait besoin de se retrouver complétement seul, sans aucune tentation possible et il connaissait déjà l'endroit parfait pour lui, il savait où il pourrait bien se retrouver tout seul à cette heure-là. Mads, Maïwenn et lui-même y était tellement aller qu'il aurait pu mettre sa main à couper que comme d'habitude, il n'y aurait personne. En effet, c'était justement parce que cet endroit était souvent désert que les trois M l'avait choisi, il était tout à fait parfait pour pouvoir se retrouver, raconter n'importe quoi ou faire n'importe quoi sans être juger par quiconque puisque entre amis, on juge pas, on compati. Maxime se rappelait avoir raconter des dizaines et des dizaines de rêves qui n'allaient jamais se réaliser, il se rappelait avoir entendu des histoires toutes plus bizarres dont il n'était même pas toujours sûr du sens - si bien sûr il y en avait un puisque quand Mads lui avait annoncé qu'elle souhaitait créé grâce à ses pouvoirs et quelques formule une nouvelle espèce de cheval qui ressemblerait comme deux gouttes d'eau à des licornes, il fallait avouer que Maxime s'était posé la question si cela avait vraiment un sens - et qui était soit disant un des plus grands rêves d'une de ses compères. Depuis le départ de Maïwenn, Maddison et Maxime n'y étaient jamais allé ensemble, ils n'avaient plus le cœur pour ça : c'était leur place à tout les trois et avant que Maïwenn parte pour l'Angleterre, jamais Maxime n'y avait mis les pieds tout seul, cet endroit représentait leur amitié, ce qu'ils étaient tous les trois alors tout seul, pour lui, ça n'avait jamais eu aucun sens même si depuis il avait changé d'avis bien trop content de retrouver quelques souvenirs des amitiés passées. De toute manière, après le départ de Maïwenn, entre Mads et Maxime, ce n'était plus pareil, ils se sentaient bien trop coupables pour agir comme ils l'avaient toujours fait et ils s'étaient finalement éloignés. C'est pour ça que désormais, c'était seul que Maxime se rendait là-bas. Il aimait retrouver ses souvenirs, il avait quelque fois l'impression qu'une part de Maïwenn était resté dans ce port et qu'en se rendant ici, il la retrouvait. Dès qu'il se remettait en question d'une façon ou une autre, il se rendait ici rien que pour imaginer ce que Maïwenn aurait bien pu lui dire et quelle moquerie elle aurait sortir en guise de réponses à ses questions soit-disant existentielles. Cela lui remontait le moral et le faisait avancer : Ce qu'avait toujours fait Maïwenn elle-même. C'était en partie grâce à Maïwenn, ou du moins sa pensée qui avait réussi à le faire sortir de l'alcool, il savait bien qu'elle voulait qu'il aille dans ce sens et arrête de faire que des conneries, il savait qu'elle serait fière de lui et cela le poussai encore plus dans le droit chemin.

Arrivé au port, Maxime eu la surprise de trouver quelqu'un présent -bye bye la main. Il remarqua une silhouette de loin malgré la pénombre de l'heure tardive. Au début, il crut que c'était rien, juste une impression du au bateau qu'on voyait au loin ou un truc dans le genre mais en s'approchant il vit que c'était bel et bien quelqu'un planté là. C'était plus précisément une jeune femme avec une belle chevelure blonde. Elle était digne de celle de Maïwenn, une de ses tignasses si belles et soyeuses mais pourtant si difficile à coiffer à cause des boucles rebelles qui donnent pourtant tout son charme à la chevelure. Maxime secoua la tête, il en avait vraiment marre de toujours associer les choses à Maïwenn comme il venait de le faire. C'était loin d'être la première fois. En effet, il lui arrivait souvent de se dire "ah, ça c'est ce que Maïwenn aurait dit" ou bien "oh, Maïwenn faisait la même chose quand elle étais stressée", mais c'est surement ça de passer tout son temps avec les même personnes, ça nous marque, ça nous donne des références et dans son cas, ses références, c'était Maïwenn. Plus il s'approchait plus il avait l’impression de retrouver Maïwenn et cette idée lui faisait, du coup, il avançait de moins en moins vite, d'un pas de plus en plus hésitant ne pensant pas une seconde tomber nez à nez avec Maïwenn. Pourtant quand la jeune femme se retourna pour voir la personne qui arrivait dans son dos : C'était bien Maïwenn. C'était bien elle, son visage d'ange, ses yeux qui s'arrondissait sous l'étonnement, tous les traits de son visage se relâchant. « Max..Max..Maxime. » déclara t-elle en balbutiant. Maxime avala difficilement sa salive. il ferma les yeux une seconde pour les ouvrir. Il s'enfonça doucement les doigts pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. Il n'avait aucune idée si cette technique marchait mais il n'en avait pas d'autre alors au point où il en était. Elle n'avait pourtant pas disparue, elle était toujours là, bien vivante, bien présente, en chair et en os. « C'est bien toi ? » C'était elle qui posait la question ? Elle savait bien qu'il n'aurait jamais quitter Auckland, alors bien sûr que c'était lui. « Maïwenn ... » déclara t-il toujours sous le choc. « C'est plus à moi de poser la question, non ? Je ne te savais même pas à Auckland. » déclara t-il avant de faire un nouveau pas hésitant devant elle : Il était censé faire quoi, rester planter devant elle, lui tendre la main pour qu'elle la serre poliment, la serrer dans ses bras, lui tendre la main pour qu'elle lui en tape 5 comme ils le faisaient une dizaines d'années plus tôt. « Je ... Depuis quand tu es rentrée ? » demanda t-il gêné.

» diana ◮ it will rain.